Nom scientifique : Cicadoidea
Nom latin : Cicada {formé du grec KICCOS (membrane) et ADO (chanter)}
Nom Provençal : Cigala
Elle chantait déjà voici plus de deux millions d'années.
Abondante en Provence, ce n'est pas son seul lieu de résidence ; en réalité, elle a un habitat planétaire.
Selon les scientifiques, il y aurait plus de 4 500 espèces, dans les régions chaudes et tempérées du globe.
Déjà en 1853, le “Dictionnaire de la Conversation et de la Lecture” en référençait 66 espèces : 9 en Europe, 22 en Asie, 17 en Afrique, 15 en Amérique et 3 en Nouvelle-Zélande.
En France, on en connaît plusieurs espèces (il se dit qu'en Provence 15 à 16 espèces seraient répertoriées ?). Certaines sont très rares, d'autres difficiles a trouver, car vivant sur des buissons, en des endroits inaccessibles.
Famille CICADIDAE
Sous-Famille Platypleurinae Chez les Platypleurinés les mâles ont un appareil stridulant muni de protège-timbales recouvrant complètement ces organes.
• Lyriste plebejus, ou "lyriste populaire" la plus grande, (Long. 30-37 mm, envergure 85-102 mm), la musicienne du peuple, est commune en Provence où elle fréquente les pins, c'est elle que l'on entend l'été, très commune.
Sous-Famille Cicadinae Comme les précédents, les Cicadinés mâles ont des protège-timbales, mais ceux-ci ne recouvrent pas complètement ces organes.
• Cicada orni, cigale grise, surnommée "cacan" plus petite (Long. 23-280m, envergure 68-77 mm) la plus bruyante, au chant lancinant. Sur les pins, très commun dans le midi.
• Cicadatra atra, la cigale noire, dite "petite cigale" plus difficile à trouver
• Tettigetta pygmea, la "cigale pygmée" noire et jaune
• Tettigetta argentata, rare, la "cigale argentée" de couleur rouge sombre, bistre et ocre
• la "cigalette" noire et rouge
• le "cigalon de Provence" noire et ocre, pratiquement disparue..
Sous-Famille Tibicinae
• Tibicen haematodes, la cigale rouge "la sanguinolente" grenat sombre, remonte plus au nord par la vallée du Rhône jusqu'à Fontainebleau
• Tibicina tomentosa, aussi nommée "cigale cotonneuse" dû à son abondante pubescence.
• Tibicina fairmaire, la "cigale des cistes" de Faimaires, vit en Languedoc.
• Tibicina quadrasignata, la "cigale quatre fois signée", se trouve dans les Alpes.
• Tibicina garricola, la "cigale du garric", se trouve dans le Vaucluse.
• Cicadivetta tibialis, la "cigale aux tibias armés", mesurant moins de 15 à 18 mm.
• Cicadetta petryl, dite "cigale de Petry", peu commune.
• Cicadetta montana, rare, la plus petite (1,5 à 2 cm) se trouve sur les noisetiers. S'étend jusqu'en Angleterre.Espèce protégée sur le territoire national par arrêté du 22 juillet 1993.
Quelques espèces particulières à la Corse :
• Cicadetta fangoana ou "cigalette du Fango".
• Tibicina nigronervosa, cigale avec les nervures noires des ailes.
• Tibicina corsica, cigale corse de Rambur.
"Raiateana oulietea" découverte en 1935, lors d'une escale à Raiatea (îles Sous Le Vent, Archipel de la Société) par le voyageur-naturaliste Edgar AUBERT DE LA RUE.Cinq exemplaires furent capturés, il s'agissait d'une cigale inconnue, représentant non seulement une espèce inédite, mais aussi, et c'est beaucoup plus rare, un genre nouveau, aucune cigale, objectivement, n'avait été répertoriée, ni même signalée en Polynésie Française ! Grande (5,2 à 5,5 cm de longueur, pour une dizaine de cm d'envergure) et belle (avant-corps d'un vert turquoise fascié ou maculé de bistre et de noir; abdomen brun sombre portent une sorte de masque de cire blanche), c'est un insecte très spectaculaire, il apparaît donc que l’île sacrée détient une originalité naturelle en abritant dans ses forêts hautes la seule et grande Cigale polynésienne "Raiateana oulietea". Un timbre fut émis le 7 août 1996, coût : 66 Fcfp (voir la page "la poste")
Leurs cousines d'Extrême-Orient, telle la "Pomponia impératoria", peuvent atteindre la taille d'un oiseau, leur chant proportionnel à leur taille peut monter à plus140 décibels!